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Le Burundi perd des milliards faute de technologies modernes pour réguler le trafic routier

À Bujumbura, les embouteillages chroniques ne sont pas qu’un désagrément quotidien : ils coûtent des milliards au pays chaque année. Une étude récente de l’Institut des Technologies Modernes (ITN) révèle que l’absence de systèmes modernes de gestion du trafic a entraîné des pertes estimées à plus de 40 milliards de FBu sur les trois dernières années.

Des routes surchargées et des véhicules vétustes

Fiston Niyonkuru, doctorant et chercheur en logistique, souligne que plus de 6 000 véhicules circulent dans la capitale, dont beaucoup sont vétustes, certains ayant plus de cinquante ans. Ces engins polluants contribuent non seulement à la dégradation de l’air et aux changements climatiques locaux, mais provoquent également des embouteillages chroniques qui accélèrent l’usure des routes. Selon l’Agence routière du Burundi (ARB), l’entretien des infrastructures a déjà coûté plus de 25 milliards de FBu en 2022.

Les conséquences économiques sont tout aussi préoccupantes. Des embouteillages de seulement trente minutes entraînent des pertes estimées à 221 millions de dollars en carburant gaspillé et retards. Par ailleurs, l’Office burundais des recettes (OBR) a perdu plus de 16 milliards de FBu sur trois ans faute de technologies pour surveiller et sanctionner les infractions routières.

Vers des solutions technologiques adaptées

Pour Niyonkuru et son équipe, la solution passe par la création d’un organisme national chargé de la gestion des données routières, en coordination avec l’OBR, l’Office des Transports en Commun (Otraco) et l’ARB. L’installation de feux tricolores intelligents et de caméras équipées d’intelligence artificielle permettrait de fluidifier le trafic et de sanctionner automatiquement les infractions. Des expériences similaires menées au Rwanda et en Tanzanie montrent que ces technologies sont efficaces et adaptées aux réalités africaines.

Michelle Mukeshimana, directrice de l’ITN, insiste sur l’urgence de cette transformation technologique. « Pour que ces solutions fonctionnent, il faut d’abord résoudre les problèmes d’électricité et de connectivité Internet », précise-t-elle. Elle souligne également que la réussite passe par la coopération entre les citoyens et les institutions : préserver les infrastructures publiques est un acte essentiel pour le bien commun.

L’ITN prévoit d’intégrer ces problématiques dans ses programmes dès octobre 2025, afin de former une nouvelle génération capable de développer des solutions adaptées au contexte burundais et de contribuer au développement durable du pays.

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